Premier fruit à noyau de l’année, la cerise annonce l’arrivée des beaux jours. Chaque Français en consomme 800 grammes en moyenne chaque été, et apprécie particulièrement ce petit fruit rouge au jus fruité. Découvrons les particularités de la cerise.
Carte d’identité de la cerise
Achetées auprès de nos maraîchers, ou directement ramassées sur l’arbre, les cerises rencontrent chaque année un vif succès. Un engouement qui ne date pas d’hier.
Cerise : son histoire, ses origines
Présente en Europe depuis l’Âge de Pierre, soit 3000 ans avant notre ère, la cerise était connue sous sa forme la plus sauvage. Elle poussait dans le merisier (prunus avium). Son origine précise n’a jamais été vraiment définie. Et son engouement en France n’apparait qu’au Moyen-Âge, où il est l’un des fruits préférés.
Pourtant, les Romains et les Grecs la dégustaient depuis déjà quelque temps. La culture de la cerise était déjà très bien maîtrisée. La cerise précoce a rapidement vu le jour, suivie par de nombreuses variétés aux arômes et caractéristiques différents.
Culture et variétés de cerises
Le cerisier produit des fleurs de mi-mars à mi-avril. Et bien que ces dernières craignent particulièrement le brouillard et le vent violent, elles peuvent résister à des températures de -2°C. De ces fleurs naissent les cerises, que l’on peut classer en 3 grands groupes :
- Les cerises acides, qui ne se consomment pas telles quelles, mais plutôt sous forme d’eau de vie ;
- Cerises anglaises, que l’on consomme surtout sous forme de confitures, de conserves ou de liqueurs ;
- Et les cerises douces, plus sucrées et parfumées, que l’on mange avec plaisir à peine cueillies sur un cerisier doux.
Parmi les variétés de cerises douces commercialisées, les plus connues sont les bigarreaux. Mais on trouve également sur les étals du marché :
- des Burlat,
- les Stark Hardy Giant,
- ou des Van,
- des Napoléon,
- des Summit,
- et encore des Duroni 3, une variété de cerises plus tardive.
Caractéristiques et bienfaits de la cerise
La cerise est un petit fruit à la chair de couleur rouge, gorgé de jus sucré, et contenant en son centre un petit noyau. Si elle séduit autant, c’est grâce à sa teneur en sucre (glucose et fructose), qui fait de lui le fruit rouge le plus sucré.
Petit concentré d’énergie, ce fruit d’été charnu pousse souvent par deux contient 68 kcal pour 100 grammes. Il regorge de bienfaits pour l’organisme.
Un puissant diurétique
Riche en eau, en potassium et en sorbitol, la cerise peut jouer un rôle important sur l’apport en minéraux. Ce qui permet de maintenir un bon équilibre interne. Ses propriétés diurétiques s’associent à ses composés alcalins pour faciliter la digestion et l’élimination, en agissant contre l’acidité de l’alimentation.Infusées, les queues de cerises sont également un excellent diurétique. Il suffit pour cela de faire bouillir quelques minutes 30 grammes de queues de cerises dans un litre d’eau, et d’en boire plusieurs tasses chaque jour.
Une très bonne source de vitamines
On considère qu’une portion de cerises représente 125 grammes de fruits. Cette quantité suffit à couvrir 20 à 30 % des apports en vitamine C conseillés au quotidien, et 25 % des recommandations en provitamine A (carotène).
Ces vitamines agissent sur l’organisme grâce aux antioxydants, bons pour peau, pour prévenir le vieillissement cellulaire, et pour protéger contre certains cancers.
La cerise est également source de vitamine B9 (15 % de l’apport journalier conseillé). Cet acide folique est indispensable tout au long de la vie pour assurer la croissance cellulaire et la formation des globules rouges, ou encore pour garantir le bon fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire.
Un anti-inflammatoire efficace
Riche en anthocyanine et en cyanidine, des antioxydants puissants, les cerises ont des propriétés anti-inflammatoires importantes pour lutter contre les infections. Anti oxydante, elle est d’ailleurs souvent utilisée en jus par les sportifs pour atténuer les douleurs musculaires après un entraînement intensif.
Un allié pour bien dormir
La griotte est particulièrement appréciée pour sa teneur en mélatonine. Cette hormone du sommeil assure à tous les consommateurs de jus de cerise une meilleure qualité de sommeil, et une augmentation de la durée de sommeil d’environ 25 minutes chaque nuit.
Comment bien choisir et conserver des cerises ?
La cerise est un fruit frais très fragile, et particulièrement apprécié des petits vers. Il est donc important d’être scrupuleux dans le choix des cerises, pour être sûr de déguster des petits fruits juteux, sucrés et parfumés à souhait.
Pour bien choisir des cerises, il faut avant tout choisir celles qui disposent encore de leur pédoncule (la tige). Celui-ci doit être bien attaché, et bien vert. Ensuite, le fruit doit être bien coloré, lisse et brillant, et ne présenter aucun trou de ver, ou de meurtrissures. La couleur varie selon la variété, du jaune au rouge foncé, et n’est pas gage de maturité.
Une cerise trop dure, ou avec la peau mate, indique un manque de maturité, ou un fruit impropre à la consommation.
La cerise doit être consommée rapidement, idéalement dans les 24 heures qui suivent. Il est toutefois possible de les conserver 3 ou 4 jours, à condition de les garder au frais, dans un rangement hermétique. Pour des saveurs optimales, il est recommandé de sortir les cerises du frigo 20 à 30 minutes avant de les manger.
Vous n’avez pas eu le temps de manger vos cerises ? Plutôt que de les laisser s’abîmer, il est possible de les congeler. Il n’est pas obligatoire de les dénoyauter avant. Il faut bien prendre le temps de les laver et les sécher avant congélation. Pour éviter qu’un bloc se forme, il suffit d’étaler les fruits sur une plaque au congélateur. Ensuite, une fois congelées, rassemblez les dans un sac.
Comment préparer et cuisiner des cerises ?
La préparation des cerises est très simple : il faut d’abord les laver, les équeuter, avant tout simplement de les manger. Il faut alors être vigilant pour ne pas avaler le noyau, ou bien prendre le temps de dénoyauter le fruit au préalable.
Si la cerise se consomme généralement crue, on obtient des mets succulents à la cuisiner, en plat sucré ou salé. Pour cela, de nombreuses recettes sont délicieuses :
- La confiture ;
- La compote ;
- Le smoothie ;
- La glace ou le sorbet à la cerise ;
- Le jus de fruits ;
- La soupe de cerise ;
- La sauce à la cerise ;
- Les tartes ou gâteaux, et notamment le clafoutis à la cerise ;
- Avec une volaille, un gibier, du veau ou même du porc…
Crue, la cerise se marie parfaitement avec du fromage blanc, des céréales, ou encore en topping sur une crêpe, une gaufre ou une glace. Cuite, elle est parfaite dans les entremets, ou accompagnée de thym.
FAQ sur la cerise
La cerise crue est parfois responsable de réactions allergiques, notamment chez les personnes initialement allergiques au pollen de graminées ou de bouleau. Les symptômes peuvent être légers, comme des démangeaisons. Mais la réaction peut aussi être plus grave, comme de l’urticaire, de l’asthme, voire un choc anaphylactique. Que les personnes allergiques à la cerise se rassurent, elles pourront déguster malgré tout des cerises cuites, car la protéine allergène est détruite à la cuisson.
Pour enlever le noyau d’une cerise, il suffit d’ôter le pédoncule, inciser le fruit à sa base (à l’opposé du pédoncule) en formant une petite croix. Il faut alors se munir d’une baguette ou d’un objet similaire, et de l’insérer dans le trou laissé par la tige. Le noyau sera alors expulsé par la petite incision.
Il existe aussi un dénoyauteur pour faciliter la tâche, et vous retrouverez sur Internet de nombreuses astuces pour dénoyauter facilement vos cerises.
Il n’est pas rare de se retrouver nez-à-nez avec un ver lorsqu’on mange une cerise. Pondu par la mouche rhagoletis cerasi, le ver passe parfois inaperçu. Pour savoir si une cerise a des vers, il faut observer le fruit.
S’il présente des petites taches sur la peau, ou un orifice, ou encore si le fruit est mou, il est probable qu’elle abrite quelques petits asticots. La cerise est alors impropre à la consommation.